'La faillite de la Grèce reste un sujet tabou et Athènes le sait bien'
Les officiels de la troïka de l’UE, du FMI et de la BCE ont quitté la Grèce satisfaits aujourd’hui, après deux semaines passées à discuter le programme de réformes pour les deux années prochaines avec le gouvernement d’Antonis Samaras. Ils attendront que celui-ci le finalise pour septembre avant de rendre leur rapport. Néanmoins, ils ont estimé que la Grèce avait accompli des progrès et qu’elle devait poursuivre ses efforts.
« A part le chaos qu’elle provoquerait, une faillite signifierait également que d’autres pays européens ne pourraient pas récupérer l’argent qu’ils ont prêté au pays. Pire : les politiciens de l’Europe, et notamment Jan Kees de Jager (le ministre des Finances des Pays Bas), seraient forcés de l’admettre et de concéder qu’ils ont eu tort. Cela constituerait un échec psychologique énorme pour les tenants d’une intégration européenne plus forte et mettrait de l’eau au moulin des eurosceptiques et des populistes : les électeurs verraient qu’ils avaient raison. Pour toutes ces raisons, cette étape est repoussée au plus tard possible. Athènes aussi, sait cela. C’est un peu comme l’attitude des généraux lors de la Première Guerre Mondiale : poursuivre le combat était inutile, mais ils ne pouvaient l’admettre. Parce qu’alors, tous les sacrifices se seraient avérés vains. Donc ils ont persévéré ».
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SOURCE : volkskrant.nl