La gratuité des contenus internet pourra-t-elle perdurer éternellement?
Pour les internautes, il est de plus en plus facile de se débarrasser de la publicité qui peut être très envahissante et ennuyeuse sur le net. Le chiffre d’affaires de la publicité en ligne a augmenté de 22% en 2011, mais les éditeurs de sites s’inquiètent de l’utilisation de plus fréquente de logiciels qui permettent d’éliminer les fenêtres pop-up et autres bannières publicitaires, comme Adblock Plus. Depuis 2007, cette application a été téléchargée presque 180 millions de fois, dont 3,5 millions de fois rien qu’au mois d’octobre. Désormais, 9% des pages vues l’ont été depuis des ordinateurs équipés d’une application de ce type. Or, les recettes de la plupart des sites dépendent encore précisément de ces publicités et de leur accessibilité pour le public.
Certains adoptent donc des stratégies, comme Ars Technica, un site américain spécialisé dans les technologies, qui avait constaté que 40% de ses lecteurs bloquaient la publicité en 2010. Il avait donc essayé de bloquer leur accès pendant une journée, mais ce fut un fiasco. Ce jour-là, seulement 200 internautes ont accepté de s’inscrire sur son site sans publicité, alors qu’il compte 5 millions de lecteurs par mois, normalement. De plus en plus de sites optent pour des abonnements payants.
Till Faida, l’un des fondateurs de Eyeo, qui possède Adblock Plus, comprend que les sites ont besoin de la publicité pour payer leurs contenus, et que c’est un mal nécessaire que les internautes doivent accepter s’ils veulent continuer à bénéficier de contenus gratuits pour eux. Il rappelle qu’Adblock Plus permet de ne sélectionner que les publicités sous forme de bannières animées ou de pop-ups, qui sont les plus gênantes pour la lecture. Pour le reste... Les internautes doivent se poser la question de savoir sous quelle forme ils sont prêts à payer (la gêne de la publicité ou un abonnement) pour avoir accès aux contenus des éditeurs de sites.
ARTICLES SIMILAIRES | REJOINDRE LA PAGE FACEBOOK | DERNIERS ARTICLES |
SOURCE : THE ECONOMIST