LA JUSTICE ÉCONOMIQUE N’EST PAS CELLE QUE VOUS CROYEZ, M. OBAMA

Publié le par das-baham

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Barack Obama a placé son discours sur l’Etat de l’Union sous le signe de la justice sociale et économique. Pour Matthew Spalding*, de l’Heritage Foundation,  le Président se trompe sur sa signification. Titre original:Economic Fairness? It Doesn’t Mean What You Think It Does, Mr. Obama. Traduit par Chris Drapier.

Par Matthew Spalding — La justice sociale était au cœur du discours de l’Etat de l’Union du président Obama  mardi dernier. Mais, alors qu’il prétendait en faire un retour aux valeurs américaines, son programme va non seulement à l’encontre des principes les plus fondamentaux sur lesquels notre pays a été construit mais s’avère aussi néfaste à l’idée même du rêve américain.

Ce qui fait des Etats Unis un pays exceptionnel, c’est sa dévotion au principe universel de liberté, à savoir que nous sommes tous égaux par nature et également titulaires de droits inaliénables pour la vie, la liberté et la recherche du bonheur personnel.

C’est ce principe, ainsi que le cadre constitutionnel le garantissant, qui rend possible un ordre social dynamique, dans lequel chaque membre de la société peut améliorer son existence, en travaillant dur selon ses talents et son habilité.

C’est une vision saine de l’économie. Quand la possibilité de s’enrichir est à la portée de tous, aussi bien que la protection de la propriété, le montant des richesses croit exponentiellement.

Un filet de protection est alors créé par l’aide publique et un gouvernement, d’une taille appropriée, peut alors protéger ceux qui ne parviennent pas à assurer leur propre subsistance.

Mais ce qui est véritablement révolutionnaire aux Etats-Unis, c’est que l’ascenseur social est peu à peu devenu accessible à tous alors que le pays se développait.

En conséquence, la pauvreté a été quasiment éradiquée. Encore plus remarquable, la pauvreté n’est plus une condition dont il est impossible de s’extraire.

Mais depuis environ un siècle un autre rêve à vu le jour : celui qui consiste à dire qu’au lieu de laisser les individus développer une société encore meilleure,  le gouvernement pourrait se charger d’en instaurer une forme nouvelle

Les réformateurs de gauche étaient convaincus que le gouvernement pourrait remodeler la société et éradiquer les inégalités de propriété et de richesse engendrées par le Droit à la liberté individuelle, le capitalisme démocratique et leurs conséquences, la croissance et le développement du travail.

Un gouvernement plus interventionniste redistribuerait les richesses et réduirait les différences de niveau de vie par une taxation progressive, des réglementations économiques et une multiplication des programmes sociaux; l’ensemble étant administré de façon centralisée par des bureaucrates experts.

C’est drapé dans ce manteau social que le président Obama à délivré son discours sur l’état de l’Union.

Il a proclamé que la Libre Entreprise avait tellement érodé la « promesse américaine fondamentale » d’opportunité pour tous que la « question fondamentale de notre temps » consistait à restaurer un système économique où chacun recevrait sa juste part et dans lequel les mêmes règles s’appliquaient à tous. Et, a-t-il ajouté, le gouvernement est le parfait outil pour bâtir un tel système.

De son point de vue, la « justice sociale » ne découle pas de la liberté individuelle et des opportunités qu’elle créée mais de plus de pouvoir gouvernemental, de programmes fédéraux d’éducation, de plus de régulations économiques et davantage de dépenses publiques en infrastructures. Et, cela va de soi, augmenter les impôts des plus riches pour financer ces « investissements » ne serait que « justice sociale ».

De telles mesures donnent les pleins pouvoirs à une classe gouvernante qui se substitue aux individus pour imposer une « justice sociale », choisir notre voie et s’approprier nos réussites.

En fait, l’idée que le gouvernement se charge d’imposer une « justice sociale » est aux antipodes des principes fondamentaux qui ont fait des Etats-Unis le grand pays qu’ils sont, et qui ont permis à ses citoyens d’atteindre un tel seuil de réussite. C’est l’exact contraire du rêve américain.

Les Américains adhèrent au principe d’égalité – dans le sens où nous sommes tous créés égaux et égaux devant la Loi. Ils soutiennent l’égalité des chances. Ces valeurs engendrent de nombreuses disparités et inégalités dans bien des choses, autant d’éléments indissociables du développement naturel de la liberté ainsi que de l’être humain.

Ce à quoi les américains sont opposés, c’est à un gouvernement tentaculaire qui tenterait de niveler les revenus sans tenir aucun compte des efforts de chacun.

L’égalitarisme est un très mauvais système économique, par son poids régulateur, et un mauvais système politique car il ne peut qu’aboutir à la lutte des classes. Mais son plus grave défaut est qu’il est destructeur de liberté.

 

 

 

 

Source: Le bulletin d'amerique

Publié dans Monde

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