'Où est M. Van Rompuy? Depuis qu'il nous a dit que la crise de l'euro était finie, on ne l'a pas revu'.
L'eurodéputé britannique du parti UKIP (Parti britannique de l’Indépendance) Nigel Farage, qui s’était rendu célèbre le 24 février 2010 en interpelant Herman Van Rompuy le jour de sa présentation en tant que Président du Conseil de l’Europe, en disant de lui qu’il avait le « charisme d’une serpillière humide », et la « stature d’un petit employé de banque », a encore fait des étincelles au Parlement de Strasbourg mercredi.
Critiquant le plan de sauvetage de l’Espagne, Farage s’en est pris au Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, estimant qu’il devait être « le politicien le plus incompétent d’Europe », et ajoutant que c’était significatif, « parce que la concurrence est féroce », et aux autres dirigeants de la zone euro. « Ce cher Van Rompuy, qu’est-ce qu’il a fait, il s’est enfui, n’est-ce pas ? Parce que la dernière fois qu’il était ici, ils nous a dit que nous avions tourné la page, que la crise de l’euro était finie, et il n’a pas daigné revenir ».
Farage commente le plan de sauvetage, expliquant que pour fournir sa quote-part de 20% du plan de sauvetage, l’Italie doit emprunter sur les marchés financiers au taux de 7% pour prêter de l’argent à l’Espagne qui ne supportera que des taux d’intérêts de 3%. « Ce que nous faisons, avec ce plan, c’est poussons des pays comme l’Italie à nécessiter des plans de secours pour eux-mêmes. Et de plus, nous ajoutons 10% supplémentaires de dettes à la dette nationale de l’Espagne ».
« Et avec la Grèce sur le point de quitter la zone euro, il deviendra évident que le plus gros problème de l’Europe, c’est que dès que la Grèce s’en ira de l’euro, la BCE sera en faillite. Son exposition aux pays qui ont bénéficié de plans de secours est de 444 milliards d’euros. Et pour corriger ça, vous aurez besoin de lever des fonds d’Irlande, d’Espagne, du Portugal, de la Grèce, et Italie ».
« Le Titanic de l’Euro vient de heurter l’iceberg, et malheureusement, il n’y a pas assez de canots de sauvetage», conclut-il.
La vidéo de cette intervention est devenue virale sur internet (Notez la posture de Guy Verhofstadt - vers 1:45 minute).
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