Pourquoi les villas de la Havane sont désormais plus chères que celles de Miami

Publié le 28 novembre 2012 par das-baham

Depuis que le président Raul Castro a décidé de légaliser l’achat et la revente de biens immobiliers entre les résidents cubains, y compris les étrangers détenteurs de la résidence permanente à Cuba, le marché immobilier s’est envolé. Les grandes villas havanaises de style colonial se vendent désormais plus cher que leurs équivalents de Miami qui avoisinent le million de dollars, rapporte la Stampa.

Bien que toujours officiellement illégaux, les agents immobiliers, appelés « correctores », sont tolérés par le régime. Ils prolifèrent sur internet, et on peut les trouver habituellement sur le Paseo Del Prado, une promenade bordée d'arbres incontournable à la Havane.

Au nom des acheteurs qui les mandatent, souvent des Cubains qui ont émigré à Miami après la prise du pouvoir de Fidel Castro et qui souhaitent retourner prendre leur retraite au pays, ils s’assurent que les papiers sont correctement remplis et qu’ils respectent la nouvelle loi. Les documents sont usuellement mis au nom d’un prête-nom cubain qui recevra une commission moyenne de 10% pour ses services, et ils annoncent des chiffres bien inférieurs à ceux de la transaction réelle.

« Le marché est fantastique », explique l’un de ces « correctores ». « Nous n’avons jamais rien vu de tel. Sans aucun doute, l’argent pleut des Etats Unis et il est destiné à leur famille et amis à Cuba », explique-t-il.

Ce sont les banlieues de Detras de la Fachada et du Revolico qui profitent le plus de ce boom immobilier. Une petite villa avec un jardin de Detras de la Fachada avec un salon, 4 chambres et 3 salles de bain se négocie 500.000 pesos cubains convertibles (CUC), soit l’équivalent d’un demi million de dollars. Au Revolico, les villas de luxe peuvent dépasser le million de CUC.