Bouclier antimissile: Clinton appelle la Russie à garder son calme... ha bon ? elle à peur des russes?

Publié le par das-baham

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a appelé jeudi la Russie à revenir sur les menaces militaires brandies ces dernières semaines à propos du bouclier antimissile déployé en Europe par l'Otan, en affirmant que Moscou n'avait rien à craindre.

 

 

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Le vaste système de défense contre les missiles "ne va pas et ne peut pas menacer la capacité de dissuasion de la Russie", a déclaré Mme Clinton à l'issue d'un Conseil Otan-Russie au siège de l'Alliance à Bruxelles.

"Il n'est pas dirigé contre la Russie" et "ne peut être une raison pour des contre-mesures militaires", a-t-elle ajouté.

Mme Clinton réagissait à la décision prise fin novembre par Moscou d'activer un système d'alerte antimissile à Kaliningrad, enclave russe aux portes de l'UE.

Le président russe Dmitri Medvedev l'a justifiée comme une réponse aux "menaces" représentées par le bouclier de l'Otan.

Lancé en 2010, ce projet est devenu l'un des principaux sujets de discorde entre la Russie et l'Alliance atlantique, affectant le rapprochement engagé ces dernières années.

Moscou est irrité par l'accord donné par plusieurs pays proches, comme la Pologne, la Roumanie et la Turquie, au déploiement sur leur sol d'intercepteurs de missiles ou de radars, qui formeront l'ambitieux programme destiné à protéger l'Europe à partir de la fin de la décennie.

"Nous demandons des garanties claires à l'Otan que ce système de défense antimissile ne visera pas nos capacités stratégiques", a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

"On nous dit: +Il n'y a rien à discuter. Nous avons trouvé la formule idéale. Mais ne vous inquiétez pas: ce n'est pas dirigé contre vous+", a-t-il ajouté. "Cela ne nous satisfait pas".

Il est normal, selon lui, que Moscou soit préoccupé par l'installation par l'Otan en Turquie d'un "radar puissant" qui "pourra couvrir une grande partie du territoire russe".

La Russie exige donc que l'Alliance lui donne des garanties écrites, juridiquement contraignantes.

Mais l'Otan, soucieuse de garder sa marge de manoeuvre stratégique, veut se contenter d'engagements de nature politique vis-à-vis de Moscou.

Mme Clinton a de nouveau expliqué que la menace à laquelle l'Europe aura à faire face "ne viendra dans l'avenir pas de la Russie, mais d'autres provenances". "Franchement, il s'agit de l'Iran et d'autres acteurs, étatiques ou non, qui cherchent à développer la technologie balistique", selon elle.

"Il y a encore beaucoup de travail" pour convaincre la Russie, a reconnu le ministre italien des Affaires étrangères, Giulio Terzi di Sant'Agata.

Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, espère cependant aboutir à un accord à l'occasion du prochain sommet de l'Otan, prévu en mai à Chicago.

"Nous avons encore du temps, mais il diminue chaque jour", a averti M. Lavrov.

Il a mis en garde contre les conséquences d'un blocage persistant sur ce dossier, qui pourrait affecter les autres coopérations entre l'Otan et son pays, notamment en Afghanistan, alors que la Russie autorise le passage par son territoire de convois des forces internationales.

Moscou a par ailleurs averti les pays occidentaux qu'ils ne devaient pas considérer la Libye comme "un modèle pour de futures opérations" lancées par l'Otan. "Nous nous opposons fortement à une telle suggestion", a déclaré M. Lavrov, en répétant les accusations russes selon lesquelles l'Alliance n'a pas respecté les mandats de l'ONU et a soutenu "une des parties du conflit"

 

 

Source: AFP

Publié dans Géo-politique

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