Les Grecs sont les martyrs d'aujourd'hui, mais sont imbattables dans un domaine, le fret maritime

Publié le par das-baham

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Les mauvaises nouvelles à propos de la Grèce ne cessent de s’accumuler, et l’on se demande si le pays parviendra à se hisser hors de la terrible récession qu’il traverser depuis 5 années consécutives. Le salut pourrait venir de la mer et d’un secteur qui est particulièrement bien ancré dans le pays et qui résiste particulièrement bien à la crise : celui du fret maritime. Le Wall Street Journal explique que les compagnies de ce secteur ne méritent guère la réputation d’inefficacité, de bureaucratie et d’improductivité que l’on associe généralement aux entreprises grecques. Alors que le transport des marchandises est en recul depuis 2008, elles parviennent mieux à surmonter la crise que leurs homologues allemandes, scandinaves ou japonaises.

En réduisant leur voilure (au niveau de leurs coûts d’exploitation) et en optimisant l’emploi de leurs vraquiers et de leurs pétroliers, elles ont réussi à conserver leurs part de marché en dépit du déclin du marché. En revanche, les armateurs allemands, qui avaient beaucoup emprunté pour acquérir de nouveaux navires durant la période d’essor économique qui avait précédé le début de la crise financière, se sont retrouvés très endettés à la survenance de celle-ci, qui s’est manifestée par un recul de parfois 90% du fret maritime.

Quelques chiffres illustrent cette bonne santé du secteur:

Le secteur du transport maritime grec emploie plus de 200.000 personnes, sans parler des emplois induits dans les compagnies d'assurance et les banques.

Le fret maritime grec représente 16% du PIB du pays.

Les navires grecs représentent 16% de la flotte mondiale et 25% des pétroliers du monde.

La flotte marchande grecque est parmi les plus importantes du monde, avec 4.577 navires opérant en 2012, contre 4.110 en 2001.

L'âge moyen d'un cargo grec est tombé de 20,3 ans en 2000 à environ seulement 10,5 ans en 2012. C’est 2,5 ans de moins que la moyenne mondiale.

En 2012, les navires grecs transporté 217 millions de tonnes de marchandises, comparativement à 173 millions de tonnes en 2007. (Les navires japonais les ont talonné en 2012 avec 210 millions de tonnes, suivis des navires allemands avec 125 millions de tonnes, et des navires chinois avec 116 millions de tonnes)

Les compagnies de fret maritime grecques travaillent beaucoup avec les Chinois et les pétroliers grecs assurent 60% des importations chinoises de pétrole.

« Les Grecs ont un avantage, parce qu’ils sont flexibles », explique Ted Petropoulos, directeur général de la société d’analystes maritimes Petrofin Research. «Le fret maritime grec est ressorti plus fort à chaque fois de toutes les crises que le secteur a pu traverser jusqu’à aujourd’hui ».

Depuis 1970, le gouvernement grec offre des exonérations fiscales pour les armateurs qui ont permis de maintenir des milliers d’emplois dans ce secteur qui est moins dépendant de la situation économique européenne. Mais renoncer a une telle manne de ressources n’est pas sans conséquences pour le gouvernement. En Novembre, le Parlement grec a approuvé une loi pour exiger que les propriétaires de navires immatriculés en Grèce contribuent pour 140 millions d’euros d’impôts sur les quatre années prochaines, ce que les analystes ont qualifié de goutte d’eau dans l'océan, tant du point de vue des riches armateurs que du gouvernement qui a désespérément besoin d’argent.

 

 

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SOURCE : WALL STREET JOURNAL

Publié dans Europe

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